Plainte, Théâtre, Robert, Dimanche.




Dis moi, ami lecteur, mon renard, est tu un vrai hipster ? Si oui, l'es tu depuis longtemps ? Oui ? Dans ce cas là, je n'ai pas besoin de te parler de Bono Must Die, devenu Orphans, puis transormé en O Children ? Attend, mais tu m'écoutes au moins ? Oh et bien puisque c'est ça, je vais être obligée de remettre les choses au point. "Et bim !", comme on dit.

Tout commence donc début 2005, avec la formation de Bono Must Die : on n'écoute pas vraiment la musique, mais on aime le nom, puis Trafalgar, We're Better Than You, et oh ils sont vraiment bons, et leurs tshirts sont jolis en plus. Puis quelque part en 2007 : ah mince, Bono n'a manifestement pas envie de mourir, et décide même de porter plainte si le groupe ne change pas de nom, donc BMD devient Orphans, mais ça doit vraiment trop les déstabiliser, puisqu'ils splittent peu après.
Sauf que, un peu plus tard en 2008 : tiens, c'est quoi, ça, O Children ? Trois membres sur quatre de Bono Must Die ? Oh ça doit être bien alors ! Comment ça 'ah non' ? Attend je vais aller écouter. Ah ouais, non.
Et enfin, fin 2009 : coup de théâtre ! On les avait relativement oubliés, mais ils n'ont pas chômés, ces enfants, et nous font la surprise de sortir un excellent simple, juste comme ça, presque trop beau pour être vrai. Je m'explique :

Si le MDMAZING devait créer son propre Petit Robert, on trouverait une photo d'O Children à la mention 'pop sombre' - un peu facile, me direz vous, puisque l'expression sonne très journalisme du dimanche, au vu de tout ce qu'elle peut englober comme genres différents. Sauf que non, cette fois ci on ne pourrait pas mieux coller à leur musique : Dead Disco Dancer, la face A, a un riff simple mais accrocheur, angoissant mais dansant ; les choeurs sont lisses et entêtants, et la voix de Tobi, si grave qu'elle semble venir d'outre tombe, cesse de devenir inquiétante dès la deuxième écoute.La structure est travaillée, classique, mais donne tout de même envie de laisser un peu couler l'eye liner, et se crêper les cheveux. Bilan : parfait.
Dead Eye Lover, la face B, est pour une fois du niveau du titre précédent, avec cette intro qui met une sacrée claque, ce refrain qui sonne un peu trop bien pour être honnête, et ce duo batterie électronique/vraie batterie qui aurait dû être inventé il y a bien longtemps déjà. On sent d'ailleurs plus l'ambiance 80's glauque sur cette piste, à travers le synthé vaguement too much et la guitare abrasive qui s'invite par moments.
Rien à dire, donc : le quator londonien, longtemps laissé de côté, est en phase de devenir le fer de lance de cette nouvelle scène londonienne de moins en moins inventive, et l'on compte bien sur eux pour relever le niveau avec leurs nouvelles compositions, et ce avant Halloween - si ce n'est pas trop demander ?