Tradition, Bébé, Nerveux, Fall Out Boy.

En Novembre dernier, on a interviewé les Virgins : le bilan était mitigé, puisqu'on avait récuperé un Donald cernes dans les chaussettes, et pas bavard pour deux sous. Déçues, mais pas resignées, on est reparties à l'attaque début Juillet, et bingo : cette fois ci fut la bonne. On vous laisse découvrir - et apprécier.



MDMAZING : Vous n’avez pas arrêté de tourner depuis la sortie de votre album il y a un an, et vous refaites une tournée à la rentrée. Allez-vous profiter de ces concerts et festivals pour tester de nouvelles chansons ?

Donald : Non, on ne joue pas de nouvelles chansons, parce que notre album vient seulement de sortir au Royaume-Uni, il y a environ 2 mois. On n’a fait presque aucun festival l’été dernier, donc on joue encore le premier album.

MDMAZING : Vous venez de jouer à Londres, comment ça se passe là-bas maintenant que l’album est sorti ?

Donald : Ce concert était vraiment amusant, il y avait beaucoup de monde étonnamment. C’était même un peu dingue, ça s’est vraiment bien passé. Je ne m’attendais pas à grand-chose, parce que Blur jouait le même soir à Hyde Park, donc on était contents que des gens viennent. J’ai entendu dire que Blur avait été incroyable d’ailleurs.

MDMAZING : Vous avez beaucoup de succès en France, vous avez une relation particulière avec ce pays maintenant ?

Donald : J’adore la France, j’aime être ici. On passe de supers moments quand on est ici. Malheureusement, je ne parle pas très bien français. J’essaie, mais c’est dur. J’ai étudié le français quand j’étais jeune mais c’est vraiment difficile. Je ne sais pas si je serais un jour capable de parler une autre langue couramment.

MDMAZING : Aujourd’hui c’est l’Independance Day aux USA, vous allez fêter ça ?

Donald : Oui, on est contents d’être en France. On était aussi en France le 4 juillet de l’année dernière, peut-être que ça va devenir une tradition. C’est plus marrant que d’être à New York. Tout le monde devient dingue, ils veulent tous trouver la meilleure place pour voir le feu d’artifice. Je l’ai vu tous les ans depuis que je suis bébé, donc je m’en fiche maintenant, je n’ai plus envie de grimper sur le toit de quelqu’un pour avoir la meilleure vue. Je suis heureux d’être en France où cela se passe aussi bien pour nous. C’est un jour historique et ça me va d’être ici.

MDMAZING : Tu as fait une interview de Richard Hell pour le magazine Clash récemment, comment c’était de parler à un de tes héros ?

Donald : C’était une interview par téléphone, c’était vraiment cool. Il était adorable, vraiment sympa. C’était très généreux de sa part de le faire, je me suis senti vraiment chanceux. J’étais nerveux avant de lui parler, j’essayais de trouver quelques questions, mais quand j’ai commencé à lui parler j’étais toujours aussi nerveux, donc j’ai juste parlé, beaucoup trop sûrement. Mais c’était vraiment bien.

MDMAZING : Sur internet, on te donne un âge différent dans chaque interview ou chronique, mentirais-tu aux journalistes à ce propos ?

Donald : J’ai 27 ans. Non j’en ai 30. Non, je suis né en 1981, le 17 novembre. D’ailleurs, j’étais en France quand j’ai eu mes 27 ans, sur la tournée des Inrocks. On était sur la route, et il y avait une fille de 17 ans dans le van, celle qui jouait du violon avec Soko. J’étais là « c’est mon anniversaire, j’ai 27 ans, et je suis en train d’avoir une conversation avec quelqu’un qui a 10 ans de moins que moi ». C’était étrange. J’ai l’impression d’avoir le même âge depuis 10 ans. Je ne suis pas sûr d’avoir beaucoup changé depuis mes 17 ans. On avait une conversation normale, et j’ai réalisé que j’avais 10 ans de plus. C’est une chose bizarre d’avoir 27 ans, ça te fait réfléchir.

MDMAZING : Comment t’es-tu retrouvé dans le clip de Sugar, We’re Going Down de Fall Out Boy, en 2005 ?

Donald : Oh… En fait, j’étais fauché. Un ami, que je connais depuis qu’on est ados, avait commencé à réaliser des pubs et des clips pour MTV. On a fait par exemple une pub pour MTV ensemble et il m’avait donné 300 dollars. J’avais juste marché toute la journée en tenant un Trapper Keeper (une sorte de trieur - ndlr), c’était de l’argent facilement gagné. Environ un an plus tard, il me dit « Hey, tu veux 600 dollars ? Viens avec moi dans le nord de New York pour le week-end, je fais un clip pour un groupe ». Je n’avais jamais entendu parler de ce groupe, et je ne pensais pas que ça deviendrait quoi que ce soit de sérieux. Tellement d’amis à moi ont joué dans des clips que personne n’a jamais vu, donc j’ai dit « Ouais, rien à foutre, je fais rien ce week-end donc je dis pas non à 600 dollars ». Et puis j’ai vu les bois de cerf et tout ce truc, j’ai trouvé ça plutôt drôle, je me suis bien amusé à faire ça. Je n’ai pas rencontré le groupe, à part tout à la fin. Quand j’ai fini ils se sont pointés, ils ont fait leur truc. J’ai pu me rendre compte à ce moment là qu’ils avaient clairement beaucoup d’argent, que c’était un groupe connu, et je me suis dit « Ok, intéressant ». Après je suis rentré chez moi, et trois semaines plus tard mon ami m’a envoyé le lien de la vidéo par mail. Au bout de 15 secondes, je me suis dit « Oh merde, ça c’est un tube » (rires). Ils n’avaient pas joué la chanson quand j’étais là, je ne l’avais jamais entendue. Et vous savez ce qui s’est passé ensuite… Mais c’était quand même marrant.

MDMAZING : Tu as donc fait quelques vidéos, du mannequinat, maintenant tu joues dans un groupe… qu’est-ce que tu préfères ?

Donald : Je préfère nettement chanter dans un groupe. C’est quelque chose que j’ai toujours voulu faire depuis que je suis gamin, c’était mon rêve d’enfance. Mais tu dois trouver de l’argent, surtout quand ton rêve c’est de chanter dans un groupe, donc j’ai fait un paquet de trucs merdiques. Acteur, mannequin, ces trucs ne sont pas marrants et ne sont pas très gratifiants, du moins pour moi. Je pense que certaines personnes sont très douées pour faire ça, et en retirent beaucoup plus que je n’en ai été capable. Ce n’est pas en faisant ça que je me sens le plus heureux, le plus impliqué ou le plus intéressé. Mais, bien sûr, je trouve ces choses divertissantes parfois, et c’est amusant de se lancer des défis et de voir ce qu’on est capable de faire.

MDMAZING : Pour le clip de Teen Lovers, vous avez engagé le réalisateur de celui de A Thing For Me de Metronomy…

Donald : C’est pas vrai ? Je n’ai pas vu cette vidéo par contre. On avait toujours fait nos vidéos avec notre ami Kai Regan, c’est un réalisateur génial, on s’est toujours beaucoup amusés à tourner avec lui, mais notre amie Cory Kennedy se moquait un peu de nous, « Vous n’osez jamais rien faire en dehors de ce que vous connaissez, vous êtes trop fermés d’esprit les mecs », et elle nous a suggérés Ace Norton comme réalisateur. C’est lui qui a tout fait, il a écrit le script et tout. Nous on s’est juste pointés pour jouer.

MDMAZING : Tu aimerais être Chuck Norris ?

Donald : (rires) Absolument pas, non. Mais quand j’étais petit, j’étais un grand fan, c’est clair. J’avais ses figurines, je regardais son dessin animé. Mais au moment où il a commencé Walker, Texas Ranger, j’étais déjà plus vieux.

MDMAZING : Fame, are you gonna live it forever ?

Donald : Je crois que les paroles c’est “I want to live forever” (ndlr : faux). Ca parle d’un désir pour quelque chose qui n’est pas possible, essayer de retirer quelque chose de transcendantal d’un chagrin d’amour par exemple. C’est une chanson vraiment poignante. Quand j’étais petit, la série passait à la télé et cette chanson me faisait toujours pleurer. Cette idée de chanter à propos de quelque chose que tu désires tellement mais que tu ne peux pas avoir, vivre pour toujours. Je pense que c’est une métaphore. C’est comme quand je chante à propos de filles, c’est une métaphore, un symbole.