Jean Jacques Goldman, Tribal, A l'Abordage, Allitération.

Soyons francs : j'ai toujours été emerveillée par la musique de Patrick Wolf, de Lycanthropy à Magic Position en passant par Wind In The Wires. J'ai toujours su au fond de moi que tout artiste sortant un album en 09 se devait d'être stupide, car ledit album serait forcément surpassé par le retour du Loup. Puis vient le mégamix de The Bachelor, qui me conforte dans mon idée : l'attente devient insupportable, à tel point que la mise en ligne de se dernière vidéo m'a littéralement coupé le souffle, avant de me décevoir et de me voir rongée par le doute. Prochaine étape : l'album. Je vous préviens, ça sera surtout du ressenti, puisque première écoute, et je tenterai d'être la plus objective possible. En même temps, vous n'avez pas vraiment le choix, vu que c'est l'une des seules chroniques de l'album disponibles pour le moment. Prend ça, Sound Of Violence.



Kriespiel : Ouverture, une quarantaine de secondes ; des sirènes qui montent, quelque chose d'assez dissonant, quelques sons de cloches, et de violons - preuve que notre Patrick n'a pas perdu le nord, du moins pour l'instant.
Hard Times : Très rythmée, très pop, un peu comme les chansons du précédent, mais plus complexe, plus travaillé peut être ? C'est entraînant ; il parle de révolution, les violons tournent mieux que chez Jean Jacques Goldman, et tout cela fait une excellente entrée en matière. ca explose vers la fin, et on a envie de partir avec lui, crier au génie, une fois de plus. Me serai je encore faite avoir ?
Oblivion : Carrément barrée, le rythme ne veut rien dire, les voix sont un peu déroutantes, mais ça reste extrémement plaisant. Lycanthropy n'est pas loin, et l'on ne peut que s'en réjouir. Une fille chante aussi, et c'est moins beau que Magpie, mais le registre n'est pas le même.
The Bachelor : Les violons sont toujours aussi présents, le piano aussi, et l'ambiance se fait plus sombre, peut être plus poétique : une autre voix sur la piste, encore. Plus calme que les premières, mais le rythme reste : pas une ballade, mais loin de moi l'idée de danser là dessus.
Damaris : Un arrière goût un peu tribal, pour ce qui est de percussions, un ton plus grave, mais un titre qui a de l'ampleur, du haut de ses cinq minutes et demie. Le refrain est magnifique, envoûtant, d'une extrème beauté. Du clavecin ? On en redemanderait presque. Peut être le meilleur titre, jusqu'ici.
Thickets : Cette fois ci, on se retourne vers Wind In The Wires, soit quelque chose de plus intime, mais moins dépouillé qu'un Teignmouth, ou un Shadow Sea : une très jolie chanson, mais probablement légèrement en dessous des autres. Décevant, non : simplement pas un titre phare.
Count Of Casualty : L'aspect électronique avait un peu disparu, mais pas pour longtemps, forcément : des choeurs, des oh oh oh, mais peut mieux faire. Quelque chose manque, mais je n'arrive pas à mettre le doigt dessus.
Who Will ? : Une ballade, une vraie, de celles ou la voix de Wolf est vraiment (et joliment mise en avant) - on aime, mais l'on ne se prosterne pas. Mention assez bien, voire bien, s'il on ne prend en compte que la -magnifique- fin du titre.
Vulture : Vous la connaisez déjà, non ? Comment ça, non ? Allez zou, on va m'écouter ça tout de suite, je n'aurai rien à ajouter. Quoique, en résumé : pas nécessairement appréciable au début, un peu eighties, synthés à l'abordage, mais carrément brillant, en fin de compte.
Blackdown : Retour au calme, après la tempête. En bref : un Who Will ? en mieux. Je sais, vous ne la connaissez pas non plus, mais vous comprendrez. Le piano est franchement mis en avant, puis les clapements de mains & amis de arrivent, et oui, celle ci est vraiment fantastique, puisque pleine de surprises.
The Sun Is Often Out : Le nom donne le ton, non ? (allitération me voilà) - on replonge dans quelque chose de très sombre, mais peut être est ce là que notre loup excelle, après tout. Les violons sont pesants, mais les voix finissent par s'envoler, et voilà, il réussit encore à me convaincre, ce bougre.
Theseus : Je ne vous en parlerai pas, de celle ci, parce qu'il faut bien garder un peu de mystère, et parce que j'ai pas grand chose à en dire. Ce qui ne veut pas dire que ce n'est pas bon : loin de là, en fait, vous pouvez me faire confiance.
Battle : C'est reparti pour un tour, et ce n'est rien de le dire : il parait qu'Alec Empire a posé sa patte sur cinq morceaux du double album, et celle ci ne peut qu'en faire partie, vu le côté Atari teenage Riot qu'on aperçoit parfois. Du moins, croisé avec du générique de jeu vidéo et de la pop. Et ça rend bien. Oui, encore.
The Messenger : Je ne vous en parlerai pas non plus, de celle ci. Ca vous laissera un peu de suspense quand vous arriverez au dernier tiers de l'album. Oui, je suis comme ça, et oui, vous aimez ça. Mais si. Puisque je vous le dis. Quoiqu'il en soit, c'est une très belle fin d'album.



C'est ici que je devrais conclure, et établir un bilan : je ne vois que rajouter, mis à part quelque chose comme 'Achetez cet album !', 'Je suis bien contente de ne pas avoir eu à attendre Juin', ou encore 'Patrick Wolf est décidément l'un des artistes les plus talentueux de notre décennie', voire 'Je propose que l'on érige un temple en son honneur, car mon amour pour sa musique est désormais sans limite', et peut être même 'C'est un bijou, je le sais, et maintenant vous le savez aussi, donc lâchez moi les basques et commandez le tout de suite sur Amazon'. Enfin, quelque chose dans ce goût là.