Costard Blanc, Pédales, Cacahuètes, Galette.


Il y a quelques jours est arrivé dans ma boîte aux lettres l'album des Golden Silvers ; pas vraiment une découverte, puisqu'Arrows Of Eros avait déjà fait bouger mes hanches et Queen Of The 21st Century mes pieds, mais je dois avouer que je m'attendais à tout sauf à ça.
Ca quoi ?

True Romance s'ouvre avec Another Universe : piano-voix, ambiance comédie musicale et costard blanc. Se seraient ils trompés d'album ? Eh bien non, pourtant. Dur de dire, au début, si l'on doit applaudir le chef d'oeuvre ou vomir un petit peu, mais l'on finit par admirer l'audace. Très étrange, certes, mais vraiment plaisant.
La deuxième chanson commence, et bim ; on reperd les pédales. Shakes est plutôt lente, avec des synthés dissonants et une voix déroutante, mais l'on tient bon, et on a raison : tout d'abord parce que le titre se révèle excellent, mais aussi, et surtout parce que le reste l'est aussi. L'ambiance disco pailletée et poussée réapparait sur True n°9 Blues, qui précède le déstabilisant Lily The Lover. Pas faciles à suivre, ces garçons : on sent qu'ils ont plein de choses à dire et tout part en même temps : les choeurs ringards, les années 90 bon marché, des relans de New Wave, et New Rave...

Dit comme ça, je suis sûre que ça vous donne envie de partir en courant, mais non, restez, et écoutez, ça vaut le coup. Enfin, sauf The Seed, parce qu'elle est trop lente, et la voix trop agaçante, mais le reste vaut vraiment son pesant de cacahuètes. Même Please Venus qui ressemble à...à rien, et c'est bien ça, le problème : la musique des Golden Silvers ne ressemble à rien de ce qui se fait en ce moment, et c'est aussi pour ça qu'il va falloir se ruer sur cet album, les enfants : on pensait n'avoir à faire qu'à une bande de plaisantins un peu glitter, mais ils sont talentueux, ces bougres, et avaient manifestement assez d'idées pour enregistrer onze albums, étant donné que chaque chanson figurant sur leur premier peut se vanter de ne ressembler à aucune de ses voisines.
Sur mon dossier de presse, ils parlaient d'hymne indie pop de l'été (cf. Arrows Of Eros), mais True Romance va encore plus loin : je ne vous ferai pas de chronique détaillée de chaque chanson, parce qu'on ne peut pas coucher par écrit tant cette bande de quatre à réussi à caler dans leur galette ; à se demander comment ils ont réusis à fermer le boîtier.