Selle, Camarade, Grivois, Mouette.

Fin de la pause sans fin, pas d'excuse ni d'explication, ni d'introduction, en fait, donc allez hop, en selle camarade -  Wild Beasts sort un nouvel album en Mai, et le premier morceau vient d'apparaître sur la toile : Albatross dure trois minutes et treize secondes, et se trouve quelque part entre l'excitant et le décevant. Explication :






Tout le monde se souvient de Two Dancers ; les percussions entraînantes, le joli assemblage des voix, les paroles à la limite du grivois, le tout dans une ambiance passant  de l'audacieux au dérangé. On retrouve un peu ce son enveloppant dans la nouvelle chanson, mais quelque chose manque ; la batterie soutient toujours l'ensemble , mais de façon un peu trop simpliste. Pas vraiment de riff accrocheur non plus ; les claviers sont bien présents, quoique finalement un peu insipides,  et en fin de compte il ne reste plus que la voix qui, certes, est toujours aussi envoûtante, mais peine à rendre la chose intéressante sans un coup de pouce de l'instru.

Impossible pourtant de dire que le morceau est mauvais : il y a tout de même quelque chose d'intéressant là dedans, mais ce n'est pas un vrai single, ou un futur hit : le but semble avoir été de donner un avant goût de l'album, une idée de ce à quoi on devrait s'attendre. C'est un peu la cinquième ou sixième piste d'un disque, celle qui arrive après l'enchaînement de chansons prévues pour rester dans la tête, mais qui ne compte pas vraiment comme du remplissage, puisqu'elle vaut tout de même son pesant de cacahuètes. La conclusion serait donc : chouette la mouette, mais on vous attend au tournant les enfants - faites nous danser au prochain extrait ou on risque de bâiller un peu, et retourner voir du côté d'All The King's Men. Ceci est donc un avertissement. Et d'ailleurs, tant qu'on y est - plus de chansons à nom de piaf ou je ressors la blague de Fais Comme L'Oiseau.
Vous voilà prévenus.

!Albatross