C’est encore pire quand on se pretend journaliste : « mais oui je vais vous mettre en Groupe de la Semaine, je vous ai deja dit que j’adorais votre musique », « non, vraiment, promis, vous serez sur le site la semaine prochaine », etc. On ne s’en sort pas, parce qu’on repousse, on ne veut pas vexer, mais etre honnete reviendrait a publier une tartine de vomi barbouillee sur une douzaine de lignes.
Je me suis donc toujours refusee a ecrire sur des groupes sous pretexte qu’ils faisaient partie de mes connaissances, d’ou l’absence des Murder Act sur votre humble MDMAZING. Sauf que.
J’avais ecoute une demie chanson sur Myspace, baille, puis fait tout ce qui etait en mon pouvoir pour rater chacun de leurs concerts. Apres plus de six mois de faux oublis et vagues excuses, j’ai fini par ceder et aller les voir – il faut l’admettre, plutot a reculons.
Puis la surprise : c’etait drolement bien. Un melange de noise, post punk et krautrock chaotique, des eclats bruitistes puis que jouissifs, et des paroles presque trop bien tournees pour qu’on y croie.
Retour immediat au Myspace, donc, et joie : Sex Song sonne tout aussi bien chez moi – la batterie est aussi brutale qu’entetante, le synthe se tord, s’emballe et s’enroule autour de la guitare, seche et tranchante.
Ce n’est probablement pas la musique la plus facile d’aces dont je vous aie parle, puisque chaque chansons depasse aisement les cinq minutes et feraient saigner les tympans de n’importe quelle indie cindie qui se respecte, mais il y a une densite et une profondeur dans leurs compositions qui devraient en interesser plus d’un.
Ce qu’ils font est sombre, inquietant et obsedant ; ils ne seront tres probablement jamais connus, ne feront jamais la couverture du NME, mais allez donc vous y risquer, et surtout, ne leur parlez jamais de cet article – me moquer de leur groupe est l’une de mes activites favorites, et rien ne m’agacerait plus que de perdre ma couverture.
!The Murder Act
