Exclu, Grasse, Haleine, Hype.


Le premier extrait du très attendu Humbug des Arctic Monkeys est apparu aujourd'hui sur le net, et comme vous le savez, on aime bien être dans l'exclu quand on en a l'occasion, d'ou la chronique ci dessous.

Crying Lightning s'ouvre avec une basse grasse, et une batterie lourde : on sent bien vite que l'époque Whatever People Say I Am That's What I'm Not est bien loin, qu'une fois de plus le son du groupe s'est etoffé. Le ton est probablement plus grave, l'ensemble plus puissant : la voix d'Alex Turner est plus travaillé, ne trahissant plus aucun accent adolescent, ou du Nord de l'Angleterre, comme c'était le cas jusqu'ici.
Le premier refrain monte, c'est prêt à exploser, mais non, pas encore ; ces Singes nous tiennent en haleine, presque trop, d'ailleurs, et même le solo paraît pesant - inutile, donc, de dire que le dernier refrain, s'envolant enfin, nous transporte franchement, avant de s'arrêter brutalement.
Le quatuor a mûri, évolué, et même si leur son n'est pas aussi heavy que l'on aurait pu penser, étant donné les intentions initiales des garçons, mais l'on ne s'en plaint pas : si Humbug s'avère à la hauteur de Crying Lightning, cela prouvera que pour la troisième fois en quatre ans, les Arctic Monkeys auront réussi à se recréer un univers nouveau, différent, et plus denses que les précédents. De quoi croire en la hype, donc.



!Crying Lightning