Mylène Farmer, Roumanie, Bombe, Comédie.


Kasabian aime faire sensation, avant de sortir un nouvel album : on se souvient de l'explosif et addictif Empire, et son impressionnante vidéo : le titre était excellent, mais la vidéo nous avait tous laissé bouche bée, ou presque. Mylène Farmer pouvait aller se rhabiller, on avait trouvé les nouveaux maîtres du clip léché et étrange.

Kasabian a réapparu sur nos écrans, il y a quelques jours, avec Vlad The Impaler, premier single de leur troisième album, sortant en Juin. Petite précision : Vlad The Impaler a regné sur une partie de la Roumanie au XIIIème siècle, était connu pour ses sanglants châtiments, mais aussi sous le nom de Dracula ; son histoire aurait inspiré Bram Stoker, créateur de l'infâme créature dudit nom. Cette mise au clair est sensée vous faire comprendre le sens du clip, ou l'ami Noel Fielding (la moitié branchée & chevelue de l'excellent Mighty Boosh), armé d'un pieu, d'une moustache et de ses éternelles chelsea boots blanches, assassine toute créature se trouvant sur son chemin. La vidéo est franchement bien, mais, une fois n'est pas coutume, la chanson est encore meilleure.

Kasabian aime nous faire danser comme si nos vies en dépendaient, et on ne sait même pas comment ils font pour trouver ces mélodies, ces rythmes qui nous filent illico une envie de remuer sans même se préoccuper de notre dignité, mais voilà, ils s'imposent et l'on s'incline, une fois de plus, parce que ces deux minutes neuf ne sont rien de moins qu'un cachet de MDMA en mp3, une petite bombe qu'on écoute encore, et encore, et encore, et encore. On ne change pas une équipe qui gagne, donc une fois de plus, leurs synthés déraillent, leurs voix nous appellent, et on se fait avoir.

Kasabian aime faire sensation, avant de sortir un nouvel album, mais il y a un toujours un problème, sous forme de publicité mensongère : dans les bandes annonces des comédies, toutes les scènes vraiment drôles sont mises bout à bout, et le reste du film n'est en fait que du remplissage. Dans la discographie du quator, il se passe la même chose : les premiers singles sont de vrais bijous, mais les albums déçoivent. On va donc tenter de ne pas trop s'emballer, et attendre d'avoir toute la marchandise sous le nez avant de se faire un avis définitif, même si cela ne nous empêchera pas de penser que Vlad The Impaler est l'un des meilleurs trucs que l'on ait entendu dans le genre depuis bien longtemps.