Couronne, Pirate, Patte, Sarkozy.


Question : qu'est ce qui buzze en ce moment ?
Réponse : 1901, de Phoenix, bien sûr !

En effet, la Toile s'est tournée il y a quelques semaines vers - une fois n'est pas coutume - notre beau pays. Justice se voyait déjà en haut de l'affiche, mais Phoenix est revenu, reprenant sa couronne en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. A vrai dire, je comptais vous chroniquer le titre, mais il se trouve que l'album dont il est extrait a été leaké il y a peu : j'ai donc laissé mes principes de côté, enfilé mon costume de pirate 2.0, et suis maintenant en mesure de vous parler de Wolfgang Amadeux Phoenix dans son intégralité. Un mal pour un bien, donc. D'autant que cela me permet de rétablir la vérité : certes, 1901 est un très joli morceau, mais il n'est rien à côté de Lisztomania, avec laquelle s'ouvre l'album.
On reconnait dès l'intro la patte des Versaillais ; une douce mélodie penchant vers l'easy listening, toujours très pop. Le principal défaut des garçons s'en est néanmoins allé ; on pourrait reprocher à leur anciens albums un côté musique de fond, quelque chose d'un peu trop lisse, mais plus maintenant, et tant mieux : le titre commence, et l'on arrête aussitôt tout ce que l'on faisait à ce moment là, et bim, on se laisse charmer. C'est frais, et aérien, mais pas trop ; très dansant, aussi, enfin parfait, vraiment, un vrai petit chef d'oeuvre.
1901 suit, et si vous ne l'avez pas encore écouté, sachez qu'il est en téléchargement gratuit et légal un peu partout, donc allez y, moi je n'en parlerai pas ; je veux bien vous faciliter le travail, mais ne vous attendez pas non plus à ce que tout vous tombe cuit dans le bec, sans même avoir à bouger un cil.

Pour ce qui est du reste de l'album, je ne gâcherai pas toute la surprise, mais vous avouerai quand même que l'ensemble est très, très bon, et surtout très cohérent, chose qui n'a, en même temps, jamais manqué au groupe : on retiendra surtout Lasso et Armistice, encore plus plaisantes que les autres pistes. Pas de réel changement vis à vis des autres albums, mais on conservera la même qualité qui a fait de Lisztomania un bijou : énergique, mais très léger, aérien, mais entraînant : parfait ?

Wolgang Amadeux Pheonix se clot avec Girlfriend, sept minutes trente neuf : doux comme une sucette à l'anis, très fluide, et envoûtant, se mariant donc très bien avec notre printemps aux allures d'été.
Une petite dizaine de chansons seulement, mais il n'en fallait pas plus : au Diable la crise, Sarkozy et la grève générale : Pheonix est de retour, et ça suffit amplement à nous remonter le moral.