Miel, GameBoy, Gosse, Téstostérone.


Repassons donc à nos histoires des filles ; il y a eu La Roux, Little Boots et Ebony Bones, voici les trois suivantes :

The Cocknbullkid a, il faut l'avouer, un nom assez terrible, et son crâne à moitié rasé est plutôt terrifiant, mais étrangement, sa musique, elle, est sucrée comme du miel et dansante comme du Metronomy. Elle a un côté un peu gangster, un peu new yorkaise black et branchée, mais sa musique reste très electro, avec peut être des influences un peu R'n'B, sait on jamais, mais c'est plaisant, même si parfois un peu trop jeu GameBoy VS Madonna dans ses moments d'égarement. Et puis c'est une fille, une vraie, avec une voix franchement aigue, et un Myspace rose bonbon.

Vous connaissez probablement déjà Lykke Li, mais cet article n'aurait pas été complet si je n'en avais pas parlé : la jeune demoiselle a une voix franchement atypique, du genre très enfantine mais avec un côté gosse faussement sage, dans le fond, comme quand votre petite soeur à fait une bêtise mais qu'elle joue avec ses tresses en vous promettant que non, elle n'a absolument rien fait. On dirait aussi qu'elle aurait pu être une hippie, une vraie, avec sa moue boudeuse et ses duos avec Bon Iver, mais elle a su tirer profit des expériences que certaines personnes ont fait avant eux ( Telepopmusik, par exemple ?), et le résultat est franchement convaincant, et ce même au delà du titre phare - mine de rien, assez éloigné du reste - I'm Good, I'm Gone.

Changement de décor, de voix, de continent : Lissy Trullie est américaine, amie avec les Virgins & Adam Green, et a une voix charmante, un peu folk, comme le serait une chemise de bûcheron. Ready For The Floor, sa chanson buzz, n'est pas exceptionnelle, il faut le dire, mais reste accrocheuse ; on lui préferera néanmoins la nouvelle, Self Taught Learner. L'ensemble reste probablement un peu passe partout, mais il y a toujours ce côté chaleureux dans la voix, un peu bohème, borsalino, et cigarette, qui reste charmant. On ne s'extasie pas, mais l'on ne la perd pas du regard, pour peu qu'elle décide un jour d'exploiter tout son potentiel, et qu'elle nous balance un truc énorme à la figure sans même nous prévenir, ce qui ne m'étonnerait pas.

On pourra donc s'arrêter là, même si ma liste n'est a priori pas exhaustive, en espérant que ces filles dépasseront le stade de la hype en jupon pour vraiment nous montrer ce qu'elles ont dans le ventre, histoire de bien prouver qu'en 2009, l'indie n'est plus qu'une affaire de téstostérone.