Dolorean, Klaxons, Attardée, Zelda.


Max E en a marre du présent, et s'est barré en 1989 ; pas de problème, je peux comprendre, et ne lui en voudrais même pas tant qu'il ne fait aucune rayure sur la Dolorean. Pour ma part, je dois dire que je suis plutôt bien en 2009, et me lance dans un récapitulatif de ce qui fera du bruit cette année niveau nanas.


On avait déjà bien fini 2008 avec Ladyhawke, qui ne me plaisait pas tant que ça, mais a réussi à faire shaker bon nombre de booties avec son electro pop sucrée : les Ting Tings l'embarquent même sur leur tournée anglaise, ce qui est probablement la preuve d'un certain talent, et d'une certaine crédibilité mainstream. Ca sonne mi années 80, mi épopée spatiale, et donnerait presque envie de se rhabiller en fluo (encore un coup des Klaxons, j'en suis sûre).

Passons donc, si vous le voulez bien, à la relève : on passe du blond platine à l'orange carotte avec La Roux, qui malgré les apparences, n'est ni française ni attardée ; juste londonienne, et a priori précedée par quelques lacunes dans notre langue - personne n'est donc parfait, qu'on se le dise. Sa musique est elle aussi très sweet, mais peut être moins easy listening branchouille que Ladyhawke, et la voix est plus affirmée ; plus originale, peut être. Toujours autant envie de danser, mais l'aspect Startrek s'en est allé, on a plus envie de tourner une homevideo de ses chansons en marchant dans la rue, un peu gangsta hype, enfin globalement quelque chose d'assez détestable, mais on la pardonne en écoutant Reflections Are Protection, au refrain salement entrainant.

Vous voulez quelque chose d'encore plus electro ? Suffisait de demander : Little Boots est là, et c'est un peu la Lady Gaga de l'indie, sauf que ses cheveux ne sont pas aussi bien coiffés et qu'elle ne sort pas de l'eau en tenue de latex noir, mais la voix est mignonne, et l'air a visiblement été conçu pour rester collé coûte que coûte dans la tête de toute personne ayant eu l'idée d'y aventurer ses oreilles. Et en plus, elle a un piano virtuel sur son MySpace qui fait des démos des theme tunes de Zelda et Mario, ce qui excuse largement le peit coeur qu'elle a casé dans son pseudo. C'est un peu comme une poupée Barbie en fait, mais avec un MicroKorg inclu dans le package.

Si, comme moi, vous trouvez tout ce qui se trouve au dessus un peu trop lisse, girly, ou même electronique, j'ai (aussi) la solution : Ebony Bones. On bascule tout de suit dans l'étrange, l'alternatif, l'afrobeat, l'inquiétant, parfois, en bref, l'originlaité : la demoiselle, applaudie pour sa prestation aux Transmusicales il y a quelques mois, a certainement dû avoir quelques problèmes dans son enfance, pour être capable d'écrire des chansons comme We All Know About You, mais toujours est il que sa voix est fantastique, et se démarque des inspirations un peu lolitesques de ces derniers temps. Les influences se croisent mais ne se ressemblent pas, et le tout forme un magma franchement jouissif : si je devais en garder qu'une, ce serait elle, sans aucun doute, d'autant que ses costumes de scène sont tout simplement magiques.

Sur ce, je vous laisse, et avec pas mal de choses à écouter - si j'en ai le courage, je complèterai un jour cet article, car il m'aurait fallu encore parler de trois ou quatre autres filles pour que mon bilan soit exhaustif - en attendant, je m'en vais écouter des groupes d'hommes, des vrais, parce que dans le fond, il n'y a que ça de vrai, et vous le savez.