Mars, Hiver, Accoucher, Porte.


Noah and The Whale, quintet Londonien sortait en août 2008 son premier album Peaceful The World Lays Me Down au contenu enchanteur qui n'a pu vous échapper, à moins que peut être vous n'ayez passé un séjour sur Mars et n'ayez eu le bonheur de chantonner 5 Years Time jusqu'a l'hiver.

Les Londoniens sortent en 2009, The First Days Of Spring, deuxième album dont le nom n'est là que pour vous embrumer l'esprit. En effet, après les sonorités guillerettes du premier album et son évidente tendance à vous donner envie de vous trémousser, nos gaillards ont semblerait-il muri et cet album serait impreigné d'un élément nouveau : le dépit amoureux. Toutes les chansons sont ici inspirées de ce qui semblerait bien être une rupture amoureuse et en font la preuve éclatante que la mélancolie fait (parfois) accoucher de belles choses.
Pour autant, l'album ne vous donne pas envie de vous trancher la jugulaire, bien au contraire. Et selon son principal auteur, Charlie Fink il serait davantage porteur d'un message optimiste. Le calme après la tempête finalement.

L'album s'ouvre délicatement, avec un titre éponyme qui surprend par sa longueur et sa délicate retenue. Les garçons se lâchent davantage ensuite. A travers les paroles notamment
( I have nothing, I have no one , I've been so quickly set free) et avec des chansons entêtantes de la veine de My Broken Heart qui remportent facilement l’adhésion. Le surprenant et Ô combien bienvenu Love Of An Orchestra cartonne avec son délire lyrique qui ne vous lâchera pas de sitôt. Cette chanson c’est aussi une phrase qui semble être un fil conducteur dans l’album “I know I’ll never be lonely, I’ve got songs in my blood”
On retrouve ensuite Blue Skies premier single de l’album où la voix grave de Fink, les chœurs et arrangements léchés font vraiment leur petit effet. Ca ne sert à rien de te cacher toi là bas, on sait que tu la connais par cœur!
The First Days Of Spring se termine comme il a commencé, en beauté avec une ballade où Charlie Fink nous confie que sa porte est toujours ouverte. Ca tombe bien, la notre aussi.

Notez qu'il vous faut dénicher la version limitée blablabla. L'objet en lui même est beau et vous y trouverez un dvd d'une cinquantaine de minutes réalisé à partir des morceaux de l'album et qui porte également son nom. L'intérêt de Charlie Fink était d'ici d'intéresser son public à écouter l'album dans son intégralité et les chansons dans l'ordre. La cohérence est de mise et on voit que l'album a été écrit à la manière d'un scénario. Tourné dans la campagne Anglaise, il en ressort un bijou d'une beauté très simple et froide, matinée de spleen qui ne fait que servir au mieux les chansons et rend le film quelque peu indissociable de l'album.