Ordinateurs, Mort & Résurrection

Que dire de The Streets qui n’ait pas déjà été dit ? Qui n’a pas écouté Original Pirate Material et A Grand Don’t Come For Free en boucle en s’entrainant désespérément à retenir les paroles ? Histoires qui sonnent toujours aussi juste et frappent juste là où il faut. The Streets a naturellement forcé mon ouverture d’esprit et a toujours exercé sur moi une certaine fascination. Savoir que Computers & Blues serait le dernier album de The Streets m’a rendue vachement triste. Fatigué d’être seul à faire la différence alors que le reste du pays choisit la guitare, envie de tourner la page et d’élargir ses horizons ? Dommage pourtant, je commençais à retrouver sur cet album ce qui m’avait plu aux débuts de Mike Skinner : de vraies chansons, de vraies histoires, un vrai mix foutraque tout droit sorti de la tête d’un mec qui a plein d’idées en tête. Alors qu’il s’était un peu perdu en route depuis quelques années (notamment avec The Hardest Way To Make an Easy Living et Everything Is Borrowed qui enchainaient single sur single, et on s’enquiquinait vachement), ce dernier album regorge de gimmicks et de bons mots qui font, comme d’habitude mouche (How would I survive without my outside line to the doubting life in the inside lining of my trousers tonight ? demande-il sur I love my phone , « I see Alice in Wonderland, I see Malice in Sunderland » sur Trust Me, etc…) Parce qu’il observe ses semblables et ce qui l’entoure comme personne, il restera toujours quelque part un des meilleurs songwriters de notre génération. M Skinner serait d’ailleurs en pleine reconversion et en pleine écriture d’un scénario. Le début d’une seconde vie en somme ! Je ne sais pas pour vous mais je suis totalement impatiente de voir le résultat.