Champignon, Rouages, Moulinette, Tordu.



Nouveaux venus de la scène de Manchester avec leur copains de Delphic et Everything Everything, Egyptian Hip Hop a sorti un tout petit EP chez Moshi Moshi Records mais fait déjà tourner à grande vitesse les rouages bien huilés de la machine hype. «Music For An Accelerated Culture» c’était Hadouken! pour la new rave en 2008, mais c’est encore valable maintenant. Oui, le fluo est peut être mort (syndrôme du deuxième album oblige) mais ce n’est pas pour autant qu’il n’a pas laissé de traces.

Car s’il y a un groupe qui passe les genres à la moulinette Youtube accélérée comme jamais aujourd’hui, c’est bel et bien Egyptian Hip Hop. On garde les synthés abrasifs de la new rave, on y ajoute une batterie downtempo, des rythmes tordus, des guitares furtives et des ambiances electro-tropicales, et on arrive à des compositions aussi foutraques que géniales, aussi dynamiques que léthargiques.

Sur scène, Egyptian Hip Hop a à peu près autant de charisme qu’un blaireau devant un  champignon, mais à vrai dire, on s’en fout un peu. Pas grave non plus que leurs accoutrements comptent parmi les plus hideux qu’il m’ait été donné à voir à un concert.  Leurs fantastiques compositions portent à elles seules un concert entier. Rien que pour la structure capillaire particulièrement intriguante de chaque membre du groupe, ca vaut le coup. Je vous parle même pas d’un truc comme Wild Human Child en live.